C'est comme cette mode chez les ados catholiques américains (on me l'a dit hein, après j'en sais rien je suis pas allé vérifier) du sexe anal pour préserver son hymen avant le mariage. En résumé c'est "dieu à dit qu'on ne peut pas coucher avec un homme comme on couche avec une femme, en revanche on peut coucher avec une femme comme on coucherait avec un homme". Moi je trouve ça un peu tiré par les cheveux, mais il faut reconnaître que d'un point de vue logique ça a l'air tout à fait correct.
Haha oui je l'ai déja vu ça résume bien l'idée. Je dis que c'est tiré par les cheveux parce que ce serait infiniment plus sain de dire "bon ok, c'était cool le fondamentalisme religieux mais en fait ça n'est pas tenable", après on ne peux sans doute pas imputer toute la responsabilités aux gamins qui sont endoctrinés depuis leur plus jeune âge, en plus c'est eux qui vont en payer le prix au final.
Pour l'histoire du sexe anal, sans rentrer dans les détails (si j'ose dire), un bon ami avait sa petite soeur et ses copines qui étaient un peu de ce parti. C'est encore plus stupide quand ça vient pas de la religion parce que c'était juste "oh il faut pas coucher trop tôt mais bon, mon copain peut pas attendre". Et je passe sur le sexisme ambiant que ça donne à la réflexion du coup. A savoir qu'une fille "doit" quelque chose au mec, et que le mec est un porc obligé de baiser tout ce qui bouge. Pour parler poliment.
Bien résumé, sauf que, au vu des histoires sordides comme Steubenville ou Maryville (et encore, ce sont seulement celles qui ont fait du bruit), le lycéen états-unien viril baise aussi ce qui est trop bourré pour pouvoir bouger...
Certes mais d'expérience (professionnelle, pas personnelle) (encore que...) entre le connard basique macho qui aime les blague bien sexistes et le criminel il n'est souvent question que de contexte et d'opportunité. D'alcool souvent aussi. E t surtout d'effet de "meute", la fameuse dilution de responsabilité étudiée par Darley. Mais je t'accorde qu'on s"éloigne carrément du sujet de départ (heureusement, d'ailleurs) (vous vous en êtes peut-être aperçu mais j'aime les parenthèses) (un peu trop sans doute) (ça peut alourdir la lecture).
Steubenville ça n'est plus seulement "être endoctriné", c'est surtout "avoir du cheddar fondu à la place du cerveau". (pour être syntaxiquement correct)
Je voulais faire une note sur le sexisme à moment parce que c'est un débat large mais ça me faisait trop de pages... Ceci dit, rapido, un mec un peu con macho même en bande devient pas un violeur, sinon y'aurait que ça. Faut quand même être sacrément atteint pour violer. C'est un crime quoi, pas juste une attitude. Avoir des préjugés sur la place des femmes dans la société ou leur sexualité ça fait pas d'un mec un criminel, juste un idiot, au pire un connard.
Mais les hommes ne violent pas, jamais. Ils "abusent un peu", ils ont "déconné" ou ils "y ont peut-être été un peu fort"... Et les femmes ne sont jamais violées, elles ont "eu une galère", se sont retrouvé dans "un plan foireux", ont eu "un sale coup"... Parce que le viol, bien sûr, c'est forcément un inconnu dans une ruelle sombre la nuit, un truc violent, sous la contrainte, avec des coups ou un schlass.
Sauf que non. La réalité est toute autre: dans 80% des cas, la victime connait le violeur et pour 75%, ça se produit au domicile de l'un des deux. Le viol n'est pas une histoire de malades sanguinaires, de gars "sacrément atteints", c'est faux. Le viol c'est du sexisme "ordinaire" ça arrive tout le temps et à presque tout le monde. En France, généralement le chiffre c'est une femme sur dix. Regarde tes connaissances et fait le compte. Personnellement, il m'a fallu des années pour arriver à mettre le mot viol sur le mien et, quand je l'ai fait, quand j'ai commencé à en parler autour de moi (il m'a fallu dix ans, tout de même) j'ai halluciné: mes amies, mes connaissances, mes proches, la moitié d'entre elles (il y avait un homme aussi mais le masculin ne l'importe pas pour moi!) avaient connu peu ou prou la même chose. Et à deux exception près, une pote qui avait été violée par 4 mecs dans une cage d'escalier et dont les flics n'ont jamais voulu prendre la plainte sous prétexte que l'un d'entre eux lui avait laissé son téléphone et que, logiquement, ce ne pouvait donc pas être un viol et une autre qui a eu l'honneur d'être le premier cas de viol par soumission chimique jugé par le tribunal de Nice (champagne!), à ces deux exceptions près donc, il n'y a jamais eu de violence à proprement parler. Mais, si le sujet t'intéresse, je te conseillerai plutôt "King-kong théorie" de Virginie Despentes qui en parle dedans bien mieux que moi.
Je l'ai lu ce livre de Despentes et j'ai beaucoup lu sur le sujet. Pour moi, dans le débat du respect et de l'égalité des femmes par rapport aux hommes, il y a d’une part ces gens qui ont une méconnaissance du sujet, qui sont con-cons ou ont une éducation sexiste de base, voir sont sale bête et méchant. S'ils ont à mon sens tort dans leur démarche, ce ne sont pas des criminels, je reviens là-dessus. 80% de femmes violées connaissent leur ravisseur, oui. Il n'a jamais été question dans les lignes du dessus de dire que le viol c'était QUE des étrangers avec un couteau dans une ruelle sombre, non ? Evidemment que le viol existe dans les familles et même (surtout) dans les couples, y'a une note très juste de Thomas Mathieu là-dessus. Maintenant je suis désolé, quelqu'un qui 'pénètre' (c'est le terme juridique) quelqu'un a son insu est à mon sens un criminel, pas juste "un macho qui est allé trop loin". Un criminel. Qui doit payer. Le côté "c'est pas que des sanguinaires" on s'en fout, c'est pas pire ou mieux de tuer que de violer, juste différent. Un violeur est un criminel de type A, le tueur est un criminel de type B, et chacun mérite une peine à la hauteur.
Pareil pour la violence, désolé mais jamais ici il n’a été dit qu’un viol c’était forcément des coups. C’est un argument qui n’a pas été formulé. On sait qu’en menaçant la vie de quelqu’un, il est probable qu’il vous laisse faire ce que vous voulez (c’est le principe de la torture), et puis même sans couteau sous la gorge, on sait tous que la manipulation ou juste l’état de choc font que certains viols peuvent paraître « non violent » (comprendre « sans blessure physique notables ») malgré EVIDEMMENT encore la violence inouïe d’un tel acte. Donc oui, les viols semblent banals aux yeux de certains pégus, reste que c’est un acte immonde qui demande quand même une tare assez énorme. Le fait qu’ils soient nombreux (trop à mon goût), mariés, ou « avaient une style de vie tout à fait normal » n’en font pas moins des déraillés. J’ai pas vraiment de compassion, on dit souvent des tueurs « oh il était comme monsieur tout le monde » et bah première nouvelle : non. Un macho, un beauf, je l’esquive, je l’ignore, au pire je le vanne publiquement. Un violeur (ou même un agresseur sexuel en fait) je pense qu’on va un peu au-delà de l’esquive pour ma part.
En terminant.
Des hommes font faire la vaisselle et la garde des chiards à leurs femmes, ce sont des gros cons beaufs sous-éduqués, machos, débiles sexistes, décérébrés, pégus de base mal éduqués, simplets, racailles, bouseux, fils de bourges à l’abus de pouvoir ou qu’importe : des connards. Des hommes violent des femmes, ce sont des criminels. Donc, les mots ont un sens, je préfère qu’on dise « la justice est à la ramasse sur la question du viol » (ce que je défends de base hein), que « naan mais les hommes ne violent jamais, tu sais » , avec cet air d’ironie. C’est une question sur laquelle j’ai beaucoup travaillé (le rapport des sexes entre eux dans la société de manière générale) et qui me fait toujours beaucoup réfléchir. D’où ma réponse pavée. Donc ouais, je sais, je suis en fait quasiment à 99% d’accord avec toi, mais les mots putain, c’est vraiment important (parce qu’au fond, c’est pas moi qui faudra convaincre, mais les beaufs en question).
Ceci étant dit, je débat de manière très froide (c'est mon truc hein, ça se voit pas dans mes BD mais je suis un monstre dans le langage), mais je tiens à dire que j'ai toujours des pensées pour les personnes violées et que ça me ravage toujours de l'apprendre. Vraiment.
Les mots sont importants, c'est vrai. Mon utilisation de l'ironie, voir du sarcasme, vient de mon agacement face à certains sujets dont celui-ci fait partie, sur lesquels je dois souvent répondre et argumenter, le plus souvent dans le vide au mieux et au pire sous les insultes et allégations à "aller faire un sandwich" (c'est fou comme ce sont toujours les même conneries qui reviennent: dans les débat sur le véganisme c'est le fameux cri de la carotte qui tient la palme, sur le revenu universel c'est "l'oisiveté criminelle" et le féminisme... le sandwich et le fait que nous soyons toutes mal-baisées, même les hommes) (faudra un jour que je les note et que je fasse des statistiques là-dessus). En bref, il y a des sujets que j'ai du mal à aborder sereinement, je pars au quart de tour!
Mais si tu n'as pas prévu de faire prochainement une note sur le revenu universel ou le véganisme, ça devrait aller. :-P
Je comprends, m'enfin je suis pas du genre à te dire d'aller faire un sandwich donc rassure toi :D Le cri de la carotte je suis végétarien depuis moins d'un an et je l'ai déjà entendu, c'est dire.
Généralement, ça vient vite. Et pas toujours de ceux auquel on s'attendait. J'ai par exemple une collègue de travail viandarde au possible, qui n'envisage pas un seul repas sans viande et qui, pourtant, n'a jamais fait la moindre blague, s'appliquait à me faire une salade de riz (la totalité de son savoir-faire culinaire) sans thon à chaque fois que je venais chez elle et était toujours curieuse de gouter seitan, tofu, konjac, veggie-burgers et autres fromages végétaux maison. Je crois que la fois où j'ai le plus ri c'est quand ma mère, lors de vacances chez mes darons, m'a fait le coup des canines ("c'est fait pour manger de la viande!"). J'ai attrapé mon chat qui roupillait paisiblement à mes côtés, je lui ai ouvert la gueule en déclarant: "ça c'est des canines! Les nôtres sont justes bonnes à croquer des pommes!". Depuis, elle n'a plus jamais tenté quoi que ce soit... La prochaine fois, je contrattaque avec le coup de la B12, juste pour voir sa réaction (oui, je sais, c'est moche)!
Et j'ai déjà eu droit au fait qu'en temps que bissexuelle, je "mangeais de la moule et de la saucisse, donc [je] pouvais pas être végane, harf, harf!". C'est fin, ça se mange sans faim!
Bref, c'est compliqué à débattre et j'aimerais bien faire un truc sur le sujet, on verra :D (j'étais loin d'imaginer que ce strip à la con allait susciter ce petit débat interne huhu)
En même temps, y'a pas grand chose à débattre sur le viol, c'est une question d'humanité. Sur le végétarisme par contre, on pourrait, mais là je suis pas persuadée que ce soit très constructif. On ne se convaincra jamais l'un l'autre d'adopter un comportement alimentaire différent, et après tout, chacun ses croyances, non ? Moi je ne suis pas pour le débat sur tout et à tout prix, l'important c'est de savoir cohabiter avec nos différences !
En même temps, y'a pas grand chose à débattre sur le viol, c'est une question d'humanité. Sur le végétarisme par contre, on pourrait, mais là je suis pas persuadée que ce soit très constructif. On ne se convaincra jamais l'un l'autre d'adopter un comportement alimentaire différent, et après tout, chacun ses croyances, non ? Moi je ne suis pas pour le débat sur tout et à tout prix, l'important c'est de savoir cohabiter avec nos différences !
Etant végétarien, je suis en général néanmoins saoulé par une bonne partie de la communauté. On parle des même, ceux qui le sont "parce que c'est chic" ou les extremistes qui insultent limite ceux qui mangent de la viande. Ceci dit, il y a a débattre si, le végétarisme c'est pas qu'une philosphie perchée ou un choix politique, c'est aussi des vraies question d'alimentation pour l'avenir, et d'économie, donc on doit en débattre. Après, à part ici, je parle jamais de mon régime alimentaire sans qu'on me le demande et je laisse les gens faire ce qu'ils veulent :p
En effet, je pense que le végétarisme, ça devrait n'être qu'une partie d'une démarche plus générale. Moi je crois que c'est toute notre logique de consommation qu'on doit revoir en profondeur, mais avec notre système économique, la mondialisation, et la bêtise des gens, je pense qu'on aura grillé la planète avant d'arriver à faire ça :) !
Ha ben ça va alors!
RépondreSupprimerPlus sérieusement, je suis contre le sexe avant le mariage! Tout contre...
Ouais, c'est nul et c'est rien que des problèmes, tout ce plaisir... :D
SupprimerC'est d'une logique implacable.
RépondreSupprimerC'est comme cette mode chez les ados catholiques américains (on me l'a dit hein, après j'en sais rien je suis pas allé vérifier) du sexe anal pour préserver son hymen avant le mariage. En résumé c'est "dieu à dit qu'on ne peut pas coucher avec un homme comme on couche avec une femme, en revanche on peut coucher avec une femme comme on coucherait avec un homme". Moi je trouve ça un peu tiré par les cheveux, mais il faut reconnaître que d'un point de vue logique ça a l'air tout à fait correct.
Haha oui je l'ai déja vu ça résume bien l'idée. Je dis que c'est tiré par les cheveux parce que ce serait infiniment plus sain de dire "bon ok, c'était cool le fondamentalisme religieux mais en fait ça n'est pas tenable", après on ne peux sans doute pas imputer toute la responsabilités aux gamins qui sont endoctrinés depuis leur plus jeune âge, en plus c'est eux qui vont en payer le prix au final.
SupprimerPour l'histoire du sexe anal, sans rentrer dans les détails (si j'ose dire), un bon ami avait sa petite soeur et ses copines qui étaient un peu de ce parti. C'est encore plus stupide quand ça vient pas de la religion parce que c'était juste "oh il faut pas coucher trop tôt mais bon, mon copain peut pas attendre". Et je passe sur le sexisme ambiant que ça donne à la réflexion du coup. A savoir qu'une fille "doit" quelque chose au mec, et que le mec est un porc obligé de baiser tout ce qui bouge. Pour parler poliment.
SupprimerBien résumé, sauf que, au vu des histoires sordides comme Steubenville ou Maryville (et encore, ce sont seulement celles qui ont fait du bruit), le lycéen états-unien viril baise aussi ce qui est trop bourré pour pouvoir bouger...
SupprimerOui là on sort du mec un peu porc de base pour rentrer dans le connard criminel quand même.
SupprimerSteubenville c'est plus "être endoctriné" c'est "avoir du cheddar fondu à la place du cerveau".
SupprimerCertes mais d'expérience (professionnelle, pas personnelle) (encore que...) entre le connard basique macho qui aime les blague bien sexistes et le criminel il n'est souvent question que de contexte et d'opportunité. D'alcool souvent aussi. E t surtout d'effet de "meute", la fameuse dilution de responsabilité étudiée par Darley.
SupprimerMais je t'accorde qu'on s"éloigne carrément du sujet de départ (heureusement, d'ailleurs) (vous vous en êtes peut-être aperçu mais j'aime les parenthèses) (un peu trop sans doute) (ça peut alourdir la lecture).
Steubenville ça n'est plus seulement "être endoctriné", c'est surtout "avoir du cheddar fondu à la place du cerveau". (pour être syntaxiquement correct)
SupprimerJe vois bien l'influence de l'effet de meute, mais en arriver au viol ça reste extrème.
SupprimerJe voulais faire une note sur le sexisme à moment parce que c'est un débat large mais ça me faisait trop de pages... Ceci dit, rapido, un mec un peu con macho même en bande devient pas un violeur, sinon y'aurait que ça. Faut quand même être sacrément atteint pour violer. C'est un crime quoi, pas juste une attitude. Avoir des préjugés sur la place des femmes dans la société ou leur sexualité ça fait pas d'un mec un criminel, juste un idiot, au pire un connard.
RépondreSupprimerMais les hommes ne violent pas, jamais. Ils "abusent un peu", ils ont "déconné" ou ils "y ont peut-être été un peu fort"...
SupprimerEt les femmes ne sont jamais violées, elles ont "eu une galère", se sont retrouvé dans "un plan foireux", ont eu "un sale coup"...
Parce que le viol, bien sûr, c'est forcément un inconnu dans une ruelle sombre la nuit, un truc violent, sous la contrainte, avec des coups ou un schlass.
Sauf que non. La réalité est toute autre: dans 80% des cas, la victime connait le violeur et pour 75%, ça se produit au domicile de l'un des deux.
Le viol n'est pas une histoire de malades sanguinaires, de gars "sacrément atteints", c'est faux. Le viol c'est du sexisme "ordinaire" ça arrive tout le temps et à presque tout le monde. En France, généralement le chiffre c'est une femme sur dix. Regarde tes connaissances et fait le compte.
Personnellement, il m'a fallu des années pour arriver à mettre le mot viol sur le mien et, quand je l'ai fait, quand j'ai commencé à en parler autour de moi (il m'a fallu dix ans, tout de même) j'ai halluciné: mes amies, mes connaissances, mes proches, la moitié d'entre elles (il y avait un homme aussi mais le masculin ne l'importe pas pour moi!) avaient connu peu ou prou la même chose.
Et à deux exception près, une pote qui avait été violée par 4 mecs dans une cage d'escalier et dont les flics n'ont jamais voulu prendre la plainte sous prétexte que l'un d'entre eux lui avait laissé son téléphone et que, logiquement, ce ne pouvait donc pas être un viol et une autre qui a eu l'honneur d'être le premier cas de viol par soumission chimique jugé par le tribunal de Nice (champagne!), à ces deux exceptions près donc, il n'y a jamais eu de violence à proprement parler.
Mais, si le sujet t'intéresse, je te conseillerai plutôt "King-kong théorie" de Virginie Despentes qui en parle dedans bien mieux que moi.
Je l'ai lu ce livre de Despentes et j'ai beaucoup lu sur le sujet.
SupprimerPour moi, dans le débat du respect et de l'égalité des femmes par rapport aux hommes, il y a d’une part ces gens qui ont une méconnaissance du sujet, qui sont con-cons ou ont une éducation sexiste de base, voir sont sale bête et méchant. S'ils ont à mon sens tort dans leur démarche, ce ne sont pas des criminels, je reviens là-dessus. 80% de femmes violées connaissent leur ravisseur, oui. Il n'a jamais été question dans les lignes du dessus de dire que le viol c'était QUE des étrangers avec un couteau dans une ruelle sombre, non ? Evidemment que le viol existe dans les familles et même (surtout) dans les couples, y'a une note très juste de Thomas Mathieu là-dessus. Maintenant je suis désolé, quelqu'un qui 'pénètre' (c'est le terme juridique) quelqu'un a son insu est à mon sens un criminel, pas juste "un macho qui est allé trop loin". Un criminel. Qui doit payer. Le côté "c'est pas que des sanguinaires" on s'en fout, c'est pas pire ou mieux de tuer que de violer, juste différent. Un violeur est un criminel de type A, le tueur est un criminel de type B, et chacun mérite une peine à la hauteur.
Pareil pour la violence, désolé mais jamais ici il n’a été dit qu’un viol c’était forcément des coups. C’est un argument qui n’a pas été formulé. On sait qu’en menaçant la vie de quelqu’un, il est probable qu’il vous laisse faire ce que vous voulez (c’est le principe de la torture), et puis même sans couteau sous la gorge, on sait tous que la manipulation ou juste l’état de choc font que certains viols peuvent paraître « non violent » (comprendre « sans blessure physique notables ») malgré EVIDEMMENT encore la violence inouïe d’un tel acte. Donc oui, les viols semblent banals aux yeux de certains pégus, reste que c’est un acte immonde qui demande quand même une tare assez énorme. Le fait qu’ils soient nombreux (trop à mon goût), mariés, ou « avaient une style de vie tout à fait normal » n’en font pas moins des déraillés. J’ai pas vraiment de compassion, on dit souvent des tueurs « oh il était comme monsieur tout le monde » et bah première nouvelle : non. Un macho, un beauf, je l’esquive, je l’ignore, au pire je le vanne publiquement. Un violeur (ou même un agresseur sexuel en fait) je pense qu’on va un peu au-delà de l’esquive pour ma part.
En terminant.
Des hommes font faire la vaisselle et la garde des chiards à leurs femmes, ce sont des gros cons beaufs sous-éduqués, machos, débiles sexistes, décérébrés, pégus de base mal éduqués, simplets, racailles, bouseux, fils de bourges à l’abus de pouvoir ou qu’importe : des connards.
Des hommes violent des femmes, ce sont des criminels.
Donc, les mots ont un sens, je préfère qu’on dise « la justice est à la ramasse sur la question du viol » (ce que je défends de base hein), que « naan mais les hommes ne violent jamais, tu sais » , avec cet air d’ironie. C’est une question sur laquelle j’ai beaucoup travaillé (le rapport des sexes entre eux dans la société de manière générale) et qui me fait toujours beaucoup réfléchir. D’où ma réponse pavée. Donc ouais, je sais, je suis en fait quasiment à 99% d’accord avec toi, mais les mots putain, c’est vraiment important (parce qu’au fond, c’est pas moi qui faudra convaincre, mais les beaufs en question).
Ceci étant dit, je débat de manière très froide (c'est mon truc hein, ça se voit pas dans mes BD mais je suis un monstre dans le langage), mais je tiens à dire que j'ai toujours des pensées pour les personnes violées et que ça me ravage toujours de l'apprendre. Vraiment.
SupprimerLes mots sont importants, c'est vrai.
SupprimerMon utilisation de l'ironie, voir du sarcasme, vient de mon agacement face à certains sujets dont celui-ci fait partie, sur lesquels je dois souvent répondre et argumenter, le plus souvent dans le vide au mieux et au pire sous les insultes et allégations à "aller faire un sandwich" (c'est fou comme ce sont toujours les même conneries qui reviennent: dans les débat sur le véganisme c'est le fameux cri de la carotte qui tient la palme, sur le revenu universel c'est "l'oisiveté criminelle" et le féminisme... le sandwich et le fait que nous soyons toutes mal-baisées, même les hommes) (faudra un jour que je les note et que je fasse des statistiques là-dessus).
En bref, il y a des sujets que j'ai du mal à aborder sereinement, je pars au quart de tour!
Mais si tu n'as pas prévu de faire prochainement une note sur le revenu universel ou le véganisme, ça devrait aller. :-P
Je comprends, m'enfin je suis pas du genre à te dire d'aller faire un sandwich donc rassure toi :D
SupprimerLe cri de la carotte je suis végétarien depuis moins d'un an et je l'ai déjà entendu, c'est dire.
Généralement, ça vient vite. Et pas toujours de ceux auquel on s'attendait. J'ai par exemple une collègue de travail viandarde au possible, qui n'envisage pas un seul repas sans viande et qui, pourtant, n'a jamais fait la moindre blague, s'appliquait à me faire une salade de riz (la totalité de son savoir-faire culinaire) sans thon à chaque fois que je venais chez elle et était toujours curieuse de gouter seitan, tofu, konjac, veggie-burgers et autres fromages végétaux maison.
SupprimerJe crois que la fois où j'ai le plus ri c'est quand ma mère, lors de vacances chez mes darons, m'a fait le coup des canines ("c'est fait pour manger de la viande!"). J'ai attrapé mon chat qui roupillait paisiblement à mes côtés, je lui ai ouvert la gueule en déclarant: "ça c'est des canines! Les nôtres sont justes bonnes à croquer des pommes!". Depuis, elle n'a plus jamais tenté quoi que ce soit... La prochaine fois, je contrattaque avec le coup de la B12, juste pour voir sa réaction (oui, je sais, c'est moche)!
Et j'ai déjà eu droit au fait qu'en temps que bissexuelle, je "mangeais de la moule et de la saucisse, donc [je] pouvais pas être végane, harf, harf!". C'est fin, ça se mange sans faim!
Bref, c'est compliqué à débattre et j'aimerais bien faire un truc sur le sujet, on verra :D
RépondreSupprimer(j'étais loin d'imaginer que ce strip à la con allait susciter ce petit débat interne huhu)
Moi, je tolère le viol après le mariage. ( la saucisse on connait, c'est moins grave)
RépondreSupprimerEn même temps, y'a pas grand chose à débattre sur le viol, c'est une question d'humanité. Sur le végétarisme par contre, on pourrait, mais là je suis pas persuadée que ce soit très constructif. On ne se convaincra jamais l'un l'autre d'adopter un comportement alimentaire différent, et après tout, chacun ses croyances, non ?
RépondreSupprimerMoi je ne suis pas pour le débat sur tout et à tout prix, l'important c'est de savoir cohabiter avec nos différences !
En même temps, y'a pas grand chose à débattre sur le viol, c'est une question d'humanité. Sur le végétarisme par contre, on pourrait, mais là je suis pas persuadée que ce soit très constructif. On ne se convaincra jamais l'un l'autre d'adopter un comportement alimentaire différent, et après tout, chacun ses croyances, non ?
RépondreSupprimerMoi je ne suis pas pour le débat sur tout et à tout prix, l'important c'est de savoir cohabiter avec nos différences !
Etant végétarien, je suis en général néanmoins saoulé par une bonne partie de la communauté. On parle des même, ceux qui le sont "parce que c'est chic" ou les extremistes qui insultent limite ceux qui mangent de la viande. Ceci dit, il y a a débattre si, le végétarisme c'est pas qu'une philosphie perchée ou un choix politique, c'est aussi des vraies question d'alimentation pour l'avenir, et d'économie, donc on doit en débattre. Après, à part ici, je parle jamais de mon régime alimentaire sans qu'on me le demande et je laisse les gens faire ce qu'ils veulent :p
SupprimerEn effet, je pense que le végétarisme, ça devrait n'être qu'une partie d'une démarche plus générale. Moi je crois que c'est toute notre logique de consommation qu'on doit revoir en profondeur, mais avec notre système économique, la mondialisation, et la bêtise des gens, je pense qu'on aura grillé la planète avant d'arriver à faire ça :) !
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